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Généralités
Afin de garantir une gestion irréprochable de la politique agricole commune, des données sur l'évolution du cheptel et de la production de viande, ainsi que sur l'évolution prévisionnelle de cette production, doivent régulièrement être mises à la disposition de la Commission européenne.
Alors que la collecte et le traitement des données, de même que l'organisation des enquêtes au niveau national, devraient rester de la compétence des services statistiques des États membres, il incombe à la Commission d'assurer la coordination et l'harmonisation des informations statistiques au niveau européen et de veiller au développement des méthodes harmonisées nécessaires à la mise en uvre de la politique communautaire.
Par l'intermédiaire de sa base de données "New Cronos", la Commission européenne (direction générale Eurostat) propose au public des données sur l'agriculture européenne relatives aux États membres et aux pays candidats. Tandis que la collecte de données auprès des États membres est régie, d'une part, par des règlements et directives et, d'autre part, par des accords bilatéraux, la mise à disposition d'informations sur les pays candidats ne s'effectue jusqu'à présent qu'à titre volontaire. Dans les deux cas, les statistiques doivent toutefois être accompagnées de rapports explicatifs sur les méthodes employées, afin de garantir une comparabilité parfaite des données et de fournir des informations suffisantes aux utilisateurs. La Commission européenne satisfait à cette exigence par des rapports méthodologiques détaillés. Ceux-ci constituent également une importante source d'information pour le projet Agris, qui a été présenté au groupe de travail "Statistiques des produits animaux" en mars 2000. Il s'agit ici d'un système qui recueille les informations disponibles dans diverses bases de données et qui offre la possibilité d'en analyser la cohérence. Les incohérences décelées sont ensuite examinées et les améliorations possibles apportées.
Les rapports méthodologiques sont établis à un rythme pluriannuel et, plus précisément, chaque fois que des modifications pertinentes interviennent dans le domaine des statistiques animales. Les derniers rapports datent de 1985 et 1991. Entre-temps, un certain nombre de modifications fondamentales ont eu lieu, telles que l'adoption des directives 93/23/CEE, 93/24/CEE, 93/25/CEE et 97/77 du Conseil, l'adhésion de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède à l'Union européenne, le changement de méthodologie dans les États membres, etc. Par ailleurs, l'élaboration d'un rapport méthodologique sur les statistiques des produits animaux est également nécessaire dans la mesure où l'UE est à la veille d'un nouvel élargissement et où une telle étude offre l'occasion de mettre à la disposition des pays candidats un document leur permettant d'analyser le système de statistiques animales des quinze États membres actuels de l'UE et d'en déduire des pistes à explorer pour modifier leur propre système de statistiques agricoles dans le but de le rendre conforme aux exigences de l'UE.
Pour le présent rapport, toutes les informations disponibles ont été exploitées et traitées. Par ailleurs, afin de présenter la méthodologie des statistiques animales la plus récente possible, un questionnaire a été élaboré puis présenté aux délégués des États membres et des pays candidats à l'adhésion dans le cadre des réunions du groupe de travail "Statistiques des produits animaux". L'ensemble des questionnaires parvenus à Eurostat a été pris en compte pour la réalisation de ce rapport.
Eurostat reçoit les données statistiques des États membres sur la base de dispositions légales (directives et décisions) ainsi que par le biais d'accords bilatéraux. Pour pouvoir produire des statistiques à un coût raisonnable, Eurostat applique le "principe Agriflex", en vertu duquel tous les États membres ne sont pas tenus de satisfaire de la même manière aux exigences fixées. Lorsqu'un secteur déterminé de production agricole est marginal dans un pays, il est possible de réduire le nombre de données standard exigé voire même d'y renoncer totalement. Ce principe correspond fondamentalement à la "sélection en vertu du principe de concentration" souvent appliquée dans les études de marché et garantit des déclarations statistiquement représentatives à un moindre coût. Les directives du Conseil sur les statistiques animales contiennent de multiples exemples à ce propos (par exemple, les États membres ayant un cheptel porcin inférieur à trois millions de têtes ont la possibilité de n'effectuer qu'une seule enquête au lieu des trois exigées). L'utilisation de données administratives, prévue expressément, offre d'autres possibilités de réaliser des économies.